Il est impossible de faire un synopsis de Puparia. Anime sans dialogues, sans histoire et extrêmement court, nous sommes mis face à 4 scènes qui s’enchaînent sans aucune réelle transition, visiblement sans aucun lien direct. Une fille assise, qui se lève et qui part. Un homme fixant un couloir, approché par une silhouette menaçante. Une fille sur fond psychédélique, tendant le doigt vers quelque chose. Un personnage indéfini face au peuple et face à un paysage évoquant l’immensité du monde. Tout ça sur fond d’une musique de Steve Reich, emblème d’un courant musical basé sur le minimalisme et la répétitivité. Tel est Puparia. Une expérience sensorielle. Les décors sont plus proches de la peinture que de l’animation, très détaillés et faisant eux-mêmes vivre l’émotion du spectateur, à travers leur immensité, leur naturel, mais aussi leur surréalisme, évoquant le gêne, l’incompréhensible, le surhumain, le monde dans son entièreté. Par son absence d’idée, Puparia nous perd dans son absurde, dans son univers visuel évoquant avant tout la sensation d’être mis face à quelque chose qui nous dépasse. Personnellement, c’est comme ça que je vis Puparia, même en le retravaillant. La sensation de perte, un grand naturel amenant un monde qu’eux comprennent, mais nous non.